10 mythes en nutrition sportive décryptés pour les JO de Paris 2024 : ce que dit la science

Découvrez les réponses scientifiques aux 10 mythes les plus débattus en nutrition sportive, explorés par des experts internationaux lors des Jeux Olympiques de Paris 2024. Hydratation, suppléments, effet placebo... Ce guide complet offre des données claires pour optimiser les performances des athlètes.
Nov 24 / Arnaud BRUCHARD
Les Jeux Olympiques rassemblent l’élite sportive mondiale, où chaque détail compte pour optimiser les performances. La nutrition sportive est souvent entourée de mythes et de pratiques non validées scientifiquement. Lors de la session "10 Questions/10 Experts", organisée par les Professionals in Nutrition for Exercise and Sport (PINES), des chercheurs de renom ont abordé 10 questions fondamentales concernant la nutrition et la performance. Cet article analyse leurs conclusions en profondeur, en fournissant des explications détaillées et des définitions scientifiques pour mieux éclairer les kinésithérapeutes et préparateurs physiques.

1. Format novateur et engagement des experts :

Cette étude s'inscrit dans une démarche originale, appelée "10 Questions/10 Experts", mise en place par PINES (Professionals in Nutrition for Exercise and Sport). Ce format dynamique permet d’explorer des sujets complexes en un temps limité, offrant des réponses rapides et accessibles. Chaque expert devait évaluer des mythes selon trois catégories :
  • Confirmé (preuve claire en faveur du mythe),
  • Buste (preuve claire contre le mythe),
  • Équivoque (résultat incertain nécessitant des recherches supplémentaires).
Ce modèle encourage la réflexion critique tout en stimulant les discussions entre scientifiques et praticiens.
2. Pertinence pour les Jeux Olympiques de Paris 2024 :

Les thèmes abordés étaient spécifiquement adaptés aux contextes sportifs et environnementaux des Jeux Olympiques de Paris :

  • Climat chaud : Importance de l’hydratation et des stratégies de régulation thermique pour les épreuves estivales.
  • Exigences des sports d’élite : Approches nutritionnelles avancées pour maximiser les performances dans des disciplines variées (endurance, sprint, sports collectifs).

Cela reflète une tentative de traduire la science en solutions applicables immédiatement dans un cadre compétitif.
3. Importance des mythes en nutrition sportive :

L’étude démontre que de nombreuses pratiques largement acceptées reposent encore sur des données limitées ou peu fiables. Par exemple :

  • La supplémentation en collagène est populaire chez les athlètes, mais son efficacité n’a pas été démontrée au-delà de l’apport général en protéines.
  • Les marqueurs urinaires, souvent utilisés pour juger l’état d’hydratation, peuvent donner des résultats biaisés selon les caractéristiques physiologiques et ethniques.

En révélant ces limites, l’étude appelle à une utilisation prudente des "solutions simples" et encourage l’individualisation des stratégies.
4. Focus sur les nouvelles technologies et interventions prometteuses :

Plusieurs interventions discutées dans l’étude s’appuient sur des innovations récentes, comme :

  • Les hydrogels, qui offrent de nouvelles voies d’administration pour les glucides et bicarbonates en minimisant les effets secondaires.
  • Les applications potentielles des médicaments GLP-1, bien qu’elles nécessitent encore des recherches avant d’être adoptées dans le cadre sportif.

Ces technologies soulignent les avancées dans le domaine de la nutrition sportive, tout en montrant la nécessité d’évaluer rigoureusement leur efficacité et leur sécurité.
5. Un appel à la collaboration multidisciplinaire :

Cette étude met en lumière l'importance de réunir des scientifiques, des diététiciens, des préparateurs physiques et des médecins pour créer des stratégies basées sur des preuves solides. Elle encourage également les professionnels à :

  • Remettre en question les pratiques non validées.
  • Travailler en partenariat avec des chercheurs pour intégrer des données de terrain dans des études futures.

Ce modèle collaboratif pourrait réduire l’écart entre la recherche académique et les besoins pratiques des athlètes.
6. Ouverture pour des recherches futures :

Plusieurs des réponses données lors de cette session ont été classées comme "équivoques", reflétant un manque de données concluantes. Cela met en évidence des domaines prioritaires pour les recherches à venir, notamment :

  • L’efficacité des gels au bicarbonate pour les efforts d’endurance.
  • L’impact des stratégies de synchronisation au cycle menstruel sur les performances féminines.
  • Les différences interindividuelles dans les besoins en hydratation et en suppléments nutritionnels.
7. Un document utile pour les praticiens :
L’étude n’est pas uniquement académique. Elle fournit des conclusions claires et pratiques pour les kinésithérapeutes, préparateurs physiques et diététiciens, qui peuvent appliquer immédiatement certaines recommandations, comme :
Tester les stratégies nutritionnelles (glucides, hydratation) en conditions d’entraînement.
Exploiter l’effet placebo de manière éthique et efficace.
Adapter les protocoles aux besoins individuels des athlètes, au lieu de s’appuyer sur des standards généralisés.

En résumé, cette étude est une synthèse précieuse qui met en évidence les forces, les limites et les opportunités de la nutrition sportive actuelle. Elle incite les professionnels à adopter une approche critique et à participer activement à l’évolution de leur domaine.

LES 10 QUESTIONS RÉPONSES

1. Faut-il consommer plus de 100 g de glucides/heure lors d’une course cycliste olympique ?

Réponse : Cela dépend.

Les glucides sont essentiels pour les sports d’endurance, mais leur quantité optimale reste débattue. Actuellement, les recommandations scientifiques suggèrent une consommation de 30 à 90 g/h, avec des mélanges glucose-fructose favorisant une absorption accrue (Jeukendrup, 2010). Des études récentes montrent que consommer jusqu’à 120 g/h pourrait maximiser l’oxydation exogène des glucides, mais cela augmente le risque de troubles gastro-intestinaux (Stellingwerff et al., 2014).


Facteurs clés :
  • Transport de glucose-fructose : Les mélanges permettent de contourner la saturation des transporteurs intestinaux spécifiques au glucose.
  • Formation d’hydrogel : Les nouvelles technologies de gels permettent de réduire l’irritation gastro-intestinale tout en augmentant la vitesse d’absorption (King et al., 2022).

Recommandations pratiques :
Les athlètes doivent tester ces stratégies en entraînement pour trouver leur "point d’équilibre" entre performance et tolérance digestive. La personnalisation est cruciale, surtout pour les efforts de longue durée comme le cyclisme olympique.

2. Les gels au bicarbonate améliorent-ils les performances au marathon ?

Réponse : Indéterminé.

Développement :
Le bicarbonate de sodium agit comme un tampon contre l'acidose musculaire, un facteur limitant pour les efforts intenses (Carr et al., 2011). Cependant, son ingestion classique entraîne fréquemment des troubles gastro-intestinaux sévères. La nouvelle technologie d’hydrogel pourrait résoudre ce problème en favorisant une absorption intestinale directe, réduisant ainsi les gaz et ballonnements (Gough & Sparks, 2024).

Limites actuelles :
Aucune donnée empirique ne prouve l’efficacité des gels au bicarbonate pour des épreuves d’endurance comme le marathon, bien que des témoignages anecdotiques soient positifs.

Recommandations pratiques :
Pour le moment, cette méthode reste expérimentale et devrait être testée avec prudence en dehors des compétitions.

3. La génétique influence-t-elle la réponse à la caféine ?

Réponse : Non, mythe réfuté.

Développement :
La caféine est l’un des suppléments les plus étudiés pour ses effets ergogéniques. Cependant, l'idée que la génétique, notamment le polymorphisme du gène CYP1A2, dicte la réponse individuelle est controversée. Une méta-analyse récente montre que, bien que 10 % des individus métabolisent lentement la caféine, il n’existe aucune preuve robuste que cela affecte son efficacité sur la performance (Barreto et al., 2024).

Faits saillants :
  • Les effets ergogéniques sont principalement liés à l’habitude de consommation et aux doses administrées (3 à 6 mg/kg).
  • Les études utilisant d'autres gènes comme ADORA2A ne montrent pas d’influence significative (Dos Santos et al., 2023).

Recommandations pratiques :
La génétique ne justifie pas la personnalisation des doses de caféine. Une approche empirique basée sur l’essai individuel est préférable.

4. Une meilleure hydratation améliore-t-elle les performances sur 1 500 m ?

Réponse : Plausible mais non confirmé.

Développement :
Une hydratation insuffisante entraîne une augmentation de la fréquence cardiaque et une baisse des performances, en particulier dans les environnements chauds (Adams et al., 2014). Cependant, les preuves concernant l’effet de l’hydratation quotidienne sur des épreuves courtes comme le 1 500 m restent limitées. Une étude a montré que de jeunes athlètes identifiés comme "peu hydratés" améliorent leurs performances après une intervention éducative sur la consommation de fluides (Kavouras et al., 2012).

Indicateur clé : Urine Specific Gravity (USG)
Définition : Indicateur de la concentration urinaire, avec des seuils spécifiques (>1,020) pour détecter une déshydratation.

Recommandations pratiques :
Les athlètes devraient surveiller la couleur et le volume de leurs urines et ajuster leur consommation de fluides en conséquence.

5. Les marqueurs urinaires prédisent-ils une mauvaise performance en basketball ?

Réponse : Partiellement réfuté.

Développement :
L’utilisation des marqueurs urinaires, comme la densité urinaire spécifique (Urine Specific Gravity - USG), est une méthode couramment utilisée pour évaluer l’état d’hydratation des athlètes. On considère généralement qu’un USG supérieur à 1,020 reflète une hypohydratation. Cependant, cette valeur seuil ne prend pas en compte des facteurs individuels tels que la masse musculaire, l’ethnicité ou les besoins physiologiques spécifiques de chaque athlète.

Études clés :
  • Une étude longitudinale menée auprès de basketteurs a révélé que 52 à 80 % des joueurs présentaient une hypohydratation avant un match (Heishman et al., 2021). Cependant, cela n’a pas toujours entraîné de baisse de performance observable.
  • Des recherches montrent que les athlètes musculaires produisent plus de créatinine, augmentant ainsi leur USG sans nécessairement être déshydratés (Hamouti et al., 2010).
  • L’ethnicité influence également les résultats d’USG. Par exemple, les athlètes afro-américains ont des niveaux basaux plus élevés d’USG, indépendamment de leur consommation de fluides (Winter et al., 2024).

Interprétation scientifique
Bien que l’USG soit un outil pratique pour évaluer l’hydratation, il ne doit pas être utilisé comme un indicateur unique. Les variations physiologiques individuelles rendent nécessaire une approche plus holistique pour évaluer l’état d’hydratation des athlètes.

Recommandations pratiques
Les entraîneurs et préparateurs physiques doivent :
  • Combiner l’USG avec d’autres indicateurs (poids corporel, couleur des urines).
  • Encourager une hydratation proactive tout au long de la journée pour optimiser les performances.

6. L'effet placebo améliore-t-il les performances ?

Réponse : Oui, confirmé.

Développement
Le placebo (du latin « je plairai ») est un phénomène bien connu dans les sciences médicales et sportives. Il repose sur l’attente positive de l’athlète envers une intervention (comme un supplément ou un traitement), ce qui peut améliorer ses performances, indépendamment de l’efficacité réelle du produit.

Données scientifiques :
  • Des méta-analyses montrent que l’effet placebo peut représenter 25 % à 60 % des bénéfices perçus de certains suppléments comme la caféine ou les bicarbonates (Marticorena et al., 2021).
  • Dans le cadre des sports, l’effet placebo active des mécanismes neurologiques et hormonaux, influençant directement les fonctions cognitives et la perception de l’effort (Hurst et al., 2019).

Placebo vs. Nocebo
  • Placebo : Une attente positive entraîne une amélioration de la performance.
  • Nocebo : Une attente négative peut aggraver la perception de la fatigue ou réduire la performance.

Recommandations pratiques
Les préparateurs doivent :
  • Renforcer la confiance des athlètes dans leurs protocoles et équipements.
  • Ne recommander que des produits sûrs et validés scientifiquement, tout en exploitant le potentiel psychologique positif du placebo.

7. Les agonistes GLP-1 comme l’Ozempic sont-ils adaptés pour les athlètes de combat ?

Réponse : Non prouvé.

Développement
Les agonistes des récepteurs du glucagon-like peptide-1 (GLP-1), comme l’Ozempic, sont conçus pour traiter l’obésité et le diabète de type 2. Ils favorisent la perte de poids en réduisant l’appétit et en ralentissant la vidange gastrique. Bien que ces médicaments soient prometteurs pour la gestion du poids, leur utilisation chez les athlètes pose des questions.

Risques potentiels pour les athlètes :
  • Perte musculaire : Les études montrent que la perte de poids rapide induite par ces médicaments peut entraîner une réduction de la masse musculaire, ce qui compromet la performance (Conte et al., 2024).
  • Effets sur la densité osseuse : Une perte de poids rapide peut fragiliser les os, augmentant le risque de blessures.

Recommandations pratiques
Jusqu’à ce que des études spécifiques aux athlètes soient menées, l’utilisation des agonistes GLP-1 reste déconseillée dans un cadre sportif. Une gestion du poids basée sur la nutrition et l'entraînement est préférable.

8. Les slushies réduisent-elles les erreurs des arbitres sous chaleur ?

Réponse : Non, mythe réfuté.

Développement
Les slushies (boissons glacées semi-solides) sont souvent utilisées comme méthode de refroidissement interne dans les environnements chauds. Bien qu’elles soient efficaces pour réduire la température corporelle centrale, leur pertinence pour des arbitres passifs dans un environnement modérément chaud est limitée.

Données scientifiques :
  • Une étude a montré que les températures corporelles des individus exposés à 43 °C n’excèdent pas 38,5 °C en condition passive (Dumke et al., 2015). Ce seuil est en réalité favorable à la cognition, tandis qu’une température >39 °C peut provoquer une baisse des fonctions cognitives.
  • La consommation de slushies n’est donc pas nécessaire si des stratégies comme l’ombre, une hydratation régulière et des vêtements adaptés sont adoptées.

Recommandations pratiques
Les arbitres devraient se concentrer sur des mesures simples de régulation thermique, plutôt que sur des interventions complexes comme les slushies.

9. Les suppléments de collagène réduisent-ils les blessures tendineuses ?

Réponse : Non, mythe réfuté.

Développement
Le collagène est une protéine structurale clé des tendons et ligaments. Les suppléments de collagène sont souvent présentés comme une solution pour prévenir les blessures ou accélérer la réparation. Cependant, les données actuelles ne soutiennent pas leur supériorité par rapport à d’autres sources de protéines.

Données scientifiques :
  • Une étude a montré que l’ingestion de collagène augmentait les niveaux de glycine et de proline, mais sans différence significative par rapport aux protéines laitières sur la synthèse des tendons (Aussieker et al., 2023).
  • Les changements observés dans la morphologie des tendons peuvent être attribués à un apport global en protéines plutôt qu’à des effets spécifiques du collagène.

Recommandations pratiques
Un apport suffisant en protéines variées (lait, viande, etc.) est tout aussi bénéfique pour la santé des tendons, sans nécessiter de supplémentation en collagène spécifique.

10. Les athlètes féminines doivent-elles adapter leur entraînement à leur cycle menstruel ?

Réponse : Pas nécessairement.

Développement
Le cycle menstruel est souvent présenté comme un facteur déterminant des performances féminines. Cependant, des études bien contrôlées montrent qu’il n’a pas d’impact direct sur les capacités physiques ou les adaptations à l’entraînement (Taim et al., 2023).

Facteurs à considérer :
  • Certaines femmes signalent des symptômes (douleurs, fatigue) qui peuvent indirectement affecter leur performance.
  • Le phénomène de "cycle synching" (adapter l’entraînement au cycle menstruel) n’a pas encore démontré d’avantages significatifs.

Recommandations pratiques
Les athlètes devraient suivre leurs symptômes individuels et ajuster leur programme en fonction de leurs ressentis, mais sans attribuer trop de poids au cycle menstruel en lui-même.

CONCLUSION

La session "10 Questions/10 Experts" constitue une base essentielle pour les professionnels du sport et de la santé, en offrant un éclairage scientifique sur des pratiques souvent fondées sur des mythes ou des croyances populaires. Les réponses des experts démontrent que chaque stratégie nutritionnelle ou physiologique doit être contextualisée et adaptée aux spécificités de l’athlète. Cependant, plusieurs limites et opportunités émergent de cette analyse.
Un appel à la prudence et à la personnalisation

Les conclusions des experts soulignent que les solutions universelles en nutrition sportive sont rarement applicables. Les notions de "dose optimale" ou de "pratique standardisée" sont fréquemment remises en question, notamment pour :

  • L’hydratation : Les marqueurs classiques, comme l’USG, nécessitent des ajustements en fonction des variations physiologiques (masse musculaire, ethnicité).
  • Les suppléments : L’efficacité de produits comme le collagène ou les agonistes GLP-1 reste non prouvée dans les populations sportives, mettant en lumière la nécessité de protocoles empiriques personnalisés.

Pour les professionnels, cela implique un double rôle : éduquer les athlètes sur les limites des pratiques "à la mode" tout en utilisant des méthodologies éprouvées pour identifier ce qui fonctionne au cas par cas.

Conclusion critique

La science comme boussole, mais pas comme vérité absolue

Si plusieurs mythes ont été réfutés, comme l’effet supposé de la génétique sur la réponse à la caféine ou la nécessité des slushies pour les arbitres, d'autres réponses restent en suspens. Par exemple, le potentiel des nouvelles technologies comme les hydrogels ou des approches comme le "cycle synching" méritent davantage de recherches. Cette incertitude ne doit pas être perçue comme un frein, mais comme une opportunité pour les professionnels de contribuer activement à l’évolution des pratiques en sport. En collaboration avec des chercheurs, ils peuvent jouer un rôle clé en intégrant des observations de terrain dans les études scientifiques.

Avenir prometteur pour les professionnels

Cette session rappelle une leçon essentielle : la science ne cesse d’évoluer, et avec elle, nos pratiques doivent également progresser. Pour les kinésithérapeutes, diététiciens et préparateurs physiques, cela implique :

  • Une veille scientifique active : Suivre les dernières études pour ajuster leurs recommandations.
  • Une collaboration multidisciplinaire : Travailler avec des chercheurs pour valider les approches utilisées sur le terrain.
  • Une posture critique : Questionner les tendances populaires pour privilégier des pratiques basées sur des preuves solides.


En fin
de compte, 

les professionnels doivent se positionner comme des guides éclairés, capables de décrypter la complexité des besoins sportifs modernes tout en plaçant l’athlète au centre de leurs préoccupations. La science offre des outils, mais l’art du métier reste dans leur capacité à adapter ces connaissances aux réalités humaines uniques de chaque athlète.

L'étude

Wardenaar, F. C., Clark, N., Stellingwerff, T., Siegler, J., Saunders, B., Dolan, E., Wilson, P. B., Hawley, J. A., Fuchs, C. J., Aussieker, T., Phillips, S. M., Manore, M., & Burke, L. M. (2024). Summary of the 2024 Professionals in Nutrition for Exercise and Sport “10 Questions/10 Experts” Session—Hot Topics for the Paris Olympic Games. International Journal of Sport Nutrition and Exercise Metabolism. Advance online publication. https://doi.org/10.1123/ijsnem.2024-0167